Discernement citoyen – Impacts possibles de la désinformation sur l’anthroposophie sur les réseaux sociaux / importance d’une communication claire, active et visible

Pourquoi m’est-il important de discerner, dénouer les constructions fallacieuses que l’on prête à l’anthroposophie et que j’agis sur les réseaux sociaux afin d’en alerter le public ?

1° Par volonté d’être un citoyen prévenant la violence et offrant des discernement-clés pour contribuer à une compréhension de ce qu’est l’anthroposophie. J’y viens ci-dessous plus en détails.

2° Parce que je considère que le « mal » profite d’un vide laissé par le « bien » pour exercer à sa place sa fonction … mais évidemment d’une façon qui n’est pas « bien ».
C’est ainsi que je décide de communiquer, discerner, informer publiquement, à ma manière, petitement pour occuper ma place et rien que la mienne. Chose qui n’est pas nécessairement faite par toutes les personnes qui se réclament du mouvement anthroposophique lui-même – cela est bien un choix personnel que je ne critique pas ici ; je montre et souligne la conséquence d’un choix.



En n’étant pas nécessairement présent et visible dans l’espace de dialogue et d’information, une place plus large est laissée à d’autres qui alors occupent cette place laissée vacante dont les détracteurs qui alors occupent une large place. Ils peuvent y déployer leurs constructions très souvent fallacieuses.

3° Parce que je suis conscient que ces constructions fallacieuses prennent alors plus amplement de place et sème une fausse image abominable, monstrueuse, dégoûtante de l’anthroposophie (qui est ainsi décrédibilisée) :

« une dérive sectaire new-âge, fasciste,créationniste, pseudo-scientifique qui agit comme une pieuvre avec un entrisme sociétal à tous les étages dont les adeptes adulent un gourou qui manipulent les enfants« 

Face à ce mensonge et face à la quasi-absence d’autres points de vue contradictoires (comme le mien) sur les réseaux sociaux, il peut être facile de le prendre pour une vérité. Surtout que les détracteurs peuvent possiblement orchestrer une fausse opinion publique sciemment créée pour appuyer et diffuser ce mensonge – procédé de l’astroturfing. Ainsi, les études montrent que l’opinion publique sur les réseaux peut être un levier très puissant pour influencer les choix, les votes, les pensées et les émotions d’une personne (bien plus qu’un expert).



Ce mensonge et cette fausse horrible image peut susciter possiblement une peur qui peut pousser au rejet et/ou à la haine de l’anthroposophie pour le simple curieux qui passe par là, qui ne connait rien au sujet et qui est choqué par cette fausse image qui prend largement toute la place. Submergé par elle, de toutes parts, il peut se mettre à la croire pour vraie !
Plus grave, ces sentiments humains peuvent contribuer à leur tour à des passages à l’acte, à des conséquences concrètes, directes et/ou indirectes sur le quotidien.



Imaginez que des grands enfants qui vont à une école Steiner fréquentent aussi un mouvement de jeunesse.

Candidement, ils racontent à leurs camarades ce qu’ils font à l’école (rondes, partie rythmique, en forêt toutes les semaines, fête de la St-Jean, spirale de l’Avent, soirée des lanternes, paroles du matin etc).
Quelques semaines plus tard, ils commencent à se faire brimer au sein de leur mouvement de jeunesse « t’es dans une secte! » ; « vos parents sont des malades! » entendent-ils.

La tension monte et les brimades commencent à devenir physiques.
De suite, bien conscients de ce qu’il se passe, ils en réfèrent à leurs parents qui en parlent aux chefs scouts.
Ils cherchent à comprendre ce qu’il se passe.
Il leur apparaît que les enfants qui se sont mis à brimer en ont eux-même parlé à leurs parents qui ont fait des recherches sur Internet et sur Twitter pour voir ce que les gens disent des écoles Steiner Waldorf.
Ils ont pris les premières sources venues qui associaient « école steiner Waldorf » à « dérive sectaire« , « pseudo-science » et « rites magiques« .
Sans chercher à en apprendre plus, un peu paniqués, ils en ont parlé à leurs enfants sans trop en dire ni sans trop comprendre ce qu’il en est.
Un malaise se fait sentir.
Les enfants sentant ce malaise l’ont compris comme une validation : « il y a un problème avec ces gens, ces enfants et ces écoles« .
La brimade est une réaction défensive à ce malaise, cette incompréhension.
Elle peut être comprise comme cela.
Ce qui est dit sur les réseaux sociaux a eu un impact favorisant le malaise lui-même contribuant à un passage à l’acte relativement violent en mots et en actes.
Cela aurait pu être bien plus grave et conséquent …

Comment le passage à l’acte est possible ?

J’en ai parlé ici https://marcherparlerpenser.wordpress.com/…/deminage…/

Extraits retravaillés pour cet article : Pour que le passage à l’acte ait lieu, il faut un support, une cible, un mobile, une charge explosive et un déclencheur.
Finalement, il faut poser un acte précis qui va faire que la gâchette va être déclenchée, que le percuteur va faire exploser la charge et que la munition touche la cible.

5 conditions impératives au passage à l’acte

Il faut que les 5 conditions soient expressément présentes pour que le passage à l’acte ait lieu.
Si l’un d’eux manque pour une raison précise, il n’y aura pas de passage à l’acte.

La thérapie, la communication claire, l’éducation cherche à influencer ces facteurs – préventivement et/ou est un de leurs effets indirects

Les thérapies s’orientent là où il est possible d’influencer : la cible, le discours, l’environnement, les charges et les déclencheurs et tentent de désamorcer le passage à l’acte.
Une communication claire, visible, active et efficiente amène des discernements précis pouvant contribuer à rassurer, informer et nuancer.

Elles peuvent contribuer à retourner ceci :



en

Communiquer contribue à une réassurance.
Être réassuré contribue à un apaisement.
Un apaisement facilite l’écoute.
L’écoute aide à comprendre.
Comprendre aide à nuancer et discerner.
Ils contribuent à un sentiment nuancé emprunt de confiance et de vigilance saine.
Ce sentiment et cette pensée s’acte en paroles et en actes bienveillants et conscients.


L’incitation à la haine cherche à rendre les 5 conditions présentes ; une communication non-claire et absente lui rend la tâche plus aisée … bien malgré elle (l’indifférence des bons dont parle Martin Luther King)

Contrairement à l’acte thérapeutique, il y a aussi des catalyseurs qui vont jouer sur certains facteurs pour que le passage à l’acte s’effectue afin d’abattre la cible.
C’est là-dessus que jouent les détracteurs de l’anthroposophie.
.
En conclusion ?

Alors, voyez-vous, ce qui m’intéresse, en agissant dans ma propre sphère, petitement, c’est que cet impact des réseaux sociaux sur le concret bien réel des gens dans leur vie n’aboutit pas à des drames ou à de la violence en actes et/ou en mots.

On constate ô combien dans l’actualité que ce qu’il se passe sur les réseaux sociaux peut avoir des conséquences dramatiques et tragiques.

Je préfère ainsi informer que déformer, pour ma part, en dénouant les noeuds et en occupant ma place, juste la mienne.

J’émets ici l’invitation que d’autres occupent plus visiblement la leur en intervenant plus régulièrement sur les réseaux sociaux tout en voulant contribuer à ce que les détracteurs de l’anthroposophie soient conscients des possibles conséquences collatérales des propos tenus et diffusés (en espérant qu’ils ne les désirent pas!).